aux croisements numériques

Aux croisements numériques
J’ai vu le Capitaine
Je l’ai entendue murmurer les mots qu’elle archivait

Electrique
J’ai percé son passé | son futur | tous les clics
De sa quête éprouvante

Déjà dans Paris je l’avais toisée
Repérée et contée
Quand elle passait | trottinait | sautillait
Gazelle au long nez

Aujourd’hui | écoutez |
Si par merveille ici ma voix portait
Si par hasard

Ecoutez aujourd’hui sa romance
La romance d’une Capitaine d’esquilles aux graphes échoués

Sa vie
Elle la veut mouvante
Elle la revendique dans ses essais, ses rayures et ses paperolles
Comme une écriture | un récit en libre circulation | un tag poétik.

Sa vie
Elle l’approuve dans ses sublimes | ses extrêmes | ses voyages et ermitages
Ses oublis

Sa vie a été | est |
D’exister en marge.

Elle a l’orgueil des chevaliers errants | des guerriers longanimes | des inventeures de l’inutile | elle a parfois le panache des capitaines oh ! Capitaine …


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Loula-Ludivine

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : 1

Textes satellites : aucun

sortants

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face au palais

Je me suis installée en face du palais du fruit, maraîcher luxuriant qui reproduit à lui seul l’impression d’un marché. Mais ne vous y fiez pas : ce n’est ni moins cher ni meilleur. L’avantage c’est qu’on y trouve généralement ce qu’on veut. C’est déjà ça !

Soudain je réalise :
Que je suis dans le deuxième arrondissement
Que j’ai replongé dans l’écriture du Topos "odyssée"
Qu’il serait peut-être bon de prendre des notes pour une série [métro] ou [vie parisienne].

Mais il ne se passe rien de spécial et je suis d’humeur paresseuse. Je regarde devant moi. Je me perds dans la délicieuse sidération du débit de cette rue semi-piétonne : d’où sortent-ils tous ? Je n’en crois pas mes yeux. Dire que moi aussi j’en fais partie. Je ne dois pas me contenter de cette illusion d’exception (d’extraction) que m’apporte l’immobilité. Je suis une passante parmi les passants même si je suis assise à la terrasse d’un café en train d’attendre que la serveuse m’apporte ma commande.

Je n’aurais peut-être pas dû prendre un café : il est tard, je ne pourrai pas dormir cette nuit. C’est pas grave, de toutes les façons je ne compte pas dormir, je compte écrire. Alors c’est bien. Autant prendre un café.


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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