J’ai repensé récemment, Amice, à ce film que vous aviez réalisé à notre retour de notre tout premier séjour à Celles-les-Bois, éblouis que nous étions de notre découverte du « Jeu de la maison chinoise ». Vous vouliez restituer la formule finale du premier acte en sons et images : « le cinéma doit aussi servir le Jeu », disiez-vous. J’irai tantôt à l’école Louis-Lumière pour une solennité. Quel dommage que je ne puisse leur montrer cet étonnant court métrage qui — sans effets spéciaux numériques ni optiques — ouvre les portes de l’esthétique et de la contemplation au-delà des visions connues. Mais les splendeurs du Jeu ne sont pas perçues par les profanes et les œuvres de la Castalie perdent leur saveur dans le rythme séculier.
A Nékao
Type de document : correspondances
Auteur fictif : Colbert Valérian
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : CL
Référence : Hermann Hesse (Le Jeu des Perles de Verre)
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Les poèmes de Guillevic sont comme des haïkus : minimes. et pourtant, croyez-moi, ils n’ont vraiment rien en commun avec des haïkus. D’abord, parce qu’ils ne finissent pas : ses vers, tous ses vers s’enchaînent comme les années d’une vie, la sienne ou la nôtre ; ensuite parce que, pour lui, la concision n’est pas esthétique, il ne pratique pas la "bonsaï-poésie", je ne l’imagine pas du tout s’extasier devant un arbre mutilé et nanifié, encore moins devant des mots artificiellement resserrés, non. La concision est pour lui une nécessité, une économie, un héritage, un souvenir.
Type de document : DJ's classes : études comparées
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun