streetDJ
A Bastille, une fresque dit qu'il faut se méfier des mots.
Un conseiller de quartier
Je trouve que ce n'est pas juste. Les mots, c'est quand même le seul vecteur qui nous permette de définir la réalité. Si nous nous mettons d'accord sur la façon dont nous voyons le rêve et la réalité, nous allons utiliser les mêmes mots. Je ne peux pas, moi, décider seul du sens d'un mot. Il faut que ce soit un sens suffisamment universel pour s'accorder avec celui des autres, pour définir une réalité commune à partir de laquelle nous pouvons éventuellement bâtir le rêve. Il ne faut pas se méfier des mots mais de leur utilisation. C'est différent.
Printemps de la Démocratie
Juin 2005
Centre Malraux
6ème
Type de document : minutes des mémoires absolues
Auteur fictif : Les Greffiers
Auteur réel : anonyme
Provenance du texte : Printemps de la Démocratie
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Le Récit existe depuis toujours, depuis la création. Il est immuable. Il existe en-dehors de tout, en-dehors de tous. Il a été révélé au Mont Cimmer [écrit et oral, unique et multiple] au peuple réuni [des âmes mortes aux âmes à naître].
Le Récit n’affirme arbitrairement aucune vérité : il est souvenir, dialogue et confrontation. Il est paradoxe et foisonnement.
Dans le Récit, chaque ligne narrative est contestée par des arguments divergents, de toute époque et de tout lieu, avant de devenir chant. Pour un temps. Pour une communauté seulement.
Ainsi, même rejetée, une intonation ou une courbe ne perd jamais sa valeur : elle peut redevenir valide en d’autres circonstances, les hommes décidant en fonction de l'histoire et du temps.
Et néanmoins : même fluctuant, le Récit est immuable car transmis au Mont Cimmer.
Type de document : DJ's classes : études cimmériennes
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun