me rend

"Me rend" se traduit-il ¿ me vuelve o me torna?

Cette distinction, de la langue castillane, qui oppose "volverse" à "ponerse/tornarse" manque à la langue française.

Elle introduit la problématique de la [ permanence/impermanence ] de la transformation : Quand la modification est [ irréversible ], on emploie [ volver ] ; quand elle est [ passagère ], on lui préfère [ tornarse ] ou [ ponerse ].

Il est intéressant de noter que [ volver ] signifie par ailleurs [ revenir ], comme si un changement définitif n’était pas une évolution mais une involution, le retour à un état naturel perdu.

Pour ma part, j’ai beaucoup de mal à utiliser "volver" car je ne sais pas croire au définitif, aux jamais et aux toujours. C’est pourquoi je me joins à Mercedes Sosa pour chanter :

"Cambia lo superficial, cambia también lo profundo, cambia el modo de pensar, cambia todo en este mundo ... y asì como todo cambia que yo cambie no es extraño"

"change le superficiel, change aussi l'essentiel, change la façon de penser : dans ce monde tout doit changer ... et puisque tout change, si moi aussi je change, pourquoi s'en étonner ?"


Type de document : DJ's classes : études comparées

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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La Terre des Mots Gelés

La Terre des Mots Gelés appartient à Numer. C’est là que toutes les paroles prononcées finissent leur jour, gelées. Elles sont un des lieux des Mémoires Absolues.

Tout le monde ne peut pas décoder les sculptures de paroles gelées. Les Greffiers sont capables de les déchiffrer dans leur intégralité. Les chantres et les scribes peuvent en déchiffrer des bribes. Il ne s’agit pas de lecture mais de sensations.

La Terre des Mots Gelés est un des lieux où le Capitaine L, le scribe, retrouve Loula, le chantre.

Lorsqu’elle se dissout, Loula erre longtemps par la Terre des Mots Gelés à la recherche de la vérité concernant Pierre. Elle veut découvrir toute la vérité et prendre la mesure de la distance qui sépare leurs deux histoires.

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