Il est 7H30 du matin, c’est le mois de décembre. Le jour se lève à peine et l’activité est quasiment nulle. Il n’y a que quelques passants qui marchent vite pour éviter de subir la morsure du froid. La surface lisse du Canal St Martin reflète les nuages qui passent lentement, attrapant peu à peu une teinte rosâtre alors que le soleil commence à se lever.
On est dimanche matin, le gens ne sortiront pas avant 10H. Au bord du cour d’eau, assis sous un arbre, on voit un groupe de jeunes, ils discutent, somnolent, laissent fuser quelques éclats de rires, ils sont là depuis peu de temps mais ils ont fait la fête toute la nuit.
Vers 9H30, la vie commence à reprendre mollement son cours habituel ; le soleil est à présent haut dans le ciel et désormais seuls quelques nuages tentent désespérément de le masquer. C’est une belle journée qui s’annonce. Il fait froid.
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Anonyme
Auteur réel : Paul Jalat
Provenance du texte : Ateliers scolaires
Référence : Paris - Hélène Boucher - 2de - 2005
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
"Bréviaire méditerranéen" de Predrag Matvejevitch est une chose remarquable [un véritable objet] qui me fascine et qui me tient en respect.
Son écriture m’enroule, m’enlise, me rend languissante et attentive.
Les mots rares s’y succèdent, litanie délectable, conférant au texte une lenteur qui renvoie au temps passant mais certainement pas au temps actif, présent et réel dont parle monsieur virilio.
Douceur méditerranéenne. Indolence nostalgique d’une époque antique [ pré-videoscopique, pré-numérique ].
On retrouve chez matvejevitch ce rythme gidien des nourritures terrestres, un sentiment éthique en plus.
Je devine des références constantes, régulières, chroniques, profondes, qui m’échappent aussi sûrement que les caractères grecs ou les formules de physique. Cette intertextualité raffinée et discrète intensifie la certitude d’approcher le secret, l’inaccessible, l’irrévélé, de la méditerranée, de mes racines.
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun