Nous sommes là, dans ce Forum, après avoir marché le long de la Place des Innocents et descendu par les escalators, nous regardons les passants, quelques uns vont faire les boutiques, d’autres se divertir. Nous, nous allons à l’UGC Ciné Cité, voir Closer, le dernier navet américain.
Un sentiment d’anxiété, d’inquiétude, règne dans cet endroit. Nous qui venons pour la première fois, nous nous demandons pourquoi cette chaleur désagréable, ces mauvaises ondes.
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Anonyme
Auteur réel : Paul Cassarino
Provenance du texte : Ateliers scolaires
Référence : Paris - Hélène Boucher - 2de - 2005
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Depuis toujours [le retrait] [shift] [l’absence] [turn-over] [avulsion] [first and last call] [departure hall A] bascule il bascule
Et cette chanson inachevée en boucle désespérée
“es la hora de partir, oh abandonado !”“c’est l’heure de partir, toi l’abandonné ... ”“ es la hora de partir, la dura y fria hora ”“ pars ô pars ! puisque l’abandon ...”“ es la hora de partir, oh abandonado !” “ ... enfin l’heure ...” “ es la hora de partir, la dura y fria hora” “ si douce si froide ! ”
Toujours il [quittait][arpentait] pour capturer DE SES YEUX CARACTERISTIQUES : BLEUS/SANS BORD : PROFONDEUR DE CHAMP INEXISTANTE : PREMIER TIERS NET: ARRIERE PLAN FLOU : SE PERD : SE FOND les détails citadins CLICHES RETINIENS
Toujours le rejoignait (elle) accord il accordait [sans résistance] sa venue reconnaissait [pourquoi devancer ?] sa radiance appréciait (la joie Loula)
(Avec elle) partageait/oubliait [simplement] [hors du temps] jusqu’à la chanson [first and last call] là aussi la chanson [departure hall C] là aussi désespérée
Toujours la quittait (elle) (Loulita Plumita) (elle) (qui ne savait pas) (lire) (écrire) (elle) (la conteuse)
Return ticket to [la casa suya] la chaumière / les cahiers [la escuela] les pages / les calculs [la familia] le chaud [à 11 ans, 12 ans, 13, 14, 15]
et toujours il oubliait [l’oubliait elle]
Croyait l’avoir rêvée [illusion]
Jusqu’à la chanson ...
Jusqu’à la chanson ...
la dix-septième année [16 ans] : une autre mélopée [désir]
“ soy el desesperado, la palabra sin ecos,”“ suis le désespéré sans échos sans parole ”“ ultima amarra, cruje en ti mi ansiedad ultima ”“dans mes bras désertés, amarre-toi, mon ultime ”“en mi tierra desierta eres la ultima rosa”“ toi la seule, toi l’abandonnée ...”
La dix-septième année [16 ans] : [last and first call ]
Il la cherche [lui] - la veut [elle] – clame son nom [Lou la Divine]
La dix-septième année [16 ans] : elle l’entend de loin [lui] sa voix la touche [elle]
Sur le quai de Conti – face au grand Io – s’aimantent – [rendez-vous]
[arrival] [pier one]
Type de document : vers
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun