tourniquet du ciel

Tuileries – je suis poussiéreuse et j’ai chaud - chaleur des villes de pierre, arides et jalouses [Avignon, Madrid, Nîmes].

Le système d’arrosage automatique pousse en ligne – potager plastique mode pataugeur aquatique – dispositif genre musée extérieur / intérieur [ titre : plate bande verte avec éléments organicomatiques ] - suis mouillée par accident. y retourne volontairement.

ATTENTION DANGER

Qui – du bout des doigts, seule dans un parc - s’élance sous la haie des jets d’eau rotatifs - trahit sa nature hédoniste . Où finira-t-elle ? Dans quel plaisir ? Dans quel pecado-pecadille ? Sexe, mensonge ou vidéo ?

D’ores et déjà enhardie par cette curieuse baignade interdite, je flâne jusqu’aux manèges et, nonchalante, m’installe sur une balançoire volante – tourniquet du ciel.

Nous sommes trois [ils étaient trois petits enfants qui s’en allaient glaner au vent]. Je tiens en main mon carnet turquoise avec élastique – vous avez déjà écrit sur une balançoire ?

-Oh mince! ça monte !
-Ça monte et ça descend !
-Wwo ! wwooo !
-Olé ! olé !
-C’est comme ça au Parc Astérix ?
-Ça va plus vite !
-Ooooh !
-Regarde la dame elle fait ses devoirs !

Dans l’altitude foraine, le bruit du vent transforme mes oreilles en coquillage et mon corps en montagne [russe ].

J’ai la nausée grave, on doit pas écrire quand on s’envoie en l’air !


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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the show must go on

Tout le monde est mécontent :
un voleur a dérobé la guitare du musicien.
Le concert n'aura pas lieu.

Le guitariste spolié est au commissariat.
Les autres membres du groupe sont solidaires
et refusent de jouer.

Réaction controversée :
the show must go on

Le public est vénère :
"je suis là avec mes mômes et ma femme, je bosse toute la semaine, c'est pas parce qu'une guitare a été volée que le concert doit s'arrêter. Et si le guitariste s'était fracturé la main ? Il se serait passé quoi ? C'est pas parce que c'est gratuit que le public ne doit pas être considéré. Solidarité ? Quelle solidarité ? Le peuple qui compte sur ça, c'est quoi ? Vous prenez la décision tout seuls d'arrêter et vous n'en avez rien à faire du public !"

Les organisateurs sont à bout. Ils ont travaillé jour et nuit pour la Fête du Bassin de la Villette. Ils sont tristes. Ils sont déçus.

Les musiciens n'aiment pas qu'on les comprennent pas.

Et entre deux éclats de voix, le comité et le groupe s'affairent à tout ranger.

Autre visage de la fête.
Et c'est toujours le Printemps.


Type de document : carnets personnels

Auteur fictif : Pierre

Auteur réel : Ecriture collective

Provenance du texte : Printemps de la Démocratie

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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