au-déjà

Madame Duras, je l'aime parce qu'elle ose.
Elle connaît le point intime du langage et de l'écriture.
Celui où la voix rejoint l'encre.
Où l'équilibre se négocie entre transgression et dislocation.
Où le sens culmine et perdure.
Où toutes les perspectives se retrouvent pour éclore en un possible.
Singulier et multiple. Infini.
Babel territoire.
Virtuel absolu.
En une proposition, un syntagme, un mot composé.

"Au-déjà de la forêt, dit-elle."

Non : au-déjà du mot.


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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goût à rien

Je n'ai plus goût à rien, vois-tu.
À rien.
Ô, je vis. J'enchaîne les actes.
Du matin au soir. Et le matin encore.
Mais la saveur, l'intensité, la foi ont disparu.
Je n'attends plus. J'agis. Je me souviens.
Étais-je plus heureuse quand
Striée de douleur
Je me suis dissoute ?
Pourquoi m'avez-vous ramenée ?
Pourquoi me suis-je réincarnée ?


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Loula-Ludivine

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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