[ relaxation ]
Imaginez un espace. Un espace sans limite, sans bord. Un espace étoilé.
Et vous, le voyageur, vous tracez votre itinéraire entre les points stellaires au gré de votre volonté.
Votre véhicule est le lien; votre portail, le zapping et votre énergie, le désir.
[ relaxation ]
Et si vous n’avez pas besoin de vaisseau, c’est parce que vous naviguez au sein d’un univers où le continuum a remplacé la différence des régimes formels : désormais sons, images et textes ont été codifiés – encodés – en un langage universel, binaire et numérique.
[ relaxation ]
[ warning ]
Ceci n’est pas le paradis.
Le mythe de l’union primordiale / finale ne se réalise pas dans la virtualité du réseau infini numérique.
[ warning ]
Ce continuum est un leurre – un trompe-l’esprit.
Pour vous en souvenir cherchez l’encodé : décodez.
Pour vous en rendre compte, sentez votre corps. Palpez.
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Résistez : ne traduisez pas votre personnalité en séquences binaires, ne vous transformez pas en avatar chiffré, ne vous laissez pas encoder ! Décodez : cherchez le sens.
Ne vous fondez pas dans la transe du bit techno-hard-industrial-hop 1-0
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Type de document : DJ's classes : classes générales
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Il arriva qu’elle eut trente ans, ou plus, ou pas.
Et qu’elle suivit un pont étroit.
Marchant tout droit sur la passerelle.
Tenant serrée une menotte.
Et de retour sur la terre ferme,
elle reconnut une certaine porte.
Porte effacée, ensevelie.
Toute de broussailles et de poussière.
"Il faut l’ouvrir" entendit-elle.
"Il faut entrer, encore oser".
Elle s’arrêta au vestibule, les mains ballantes
- une projetée -
elle n’était plus sur la terre ferme
mais aux abords des ans filtrés.
Elle tenait là, comme verticale, comme étendue, comme calfeutrée.
Quand tout à coup,
la petite fille
qui tout ce temps avait couru,
dégringolé, encore grimpé,
quand tout à coup,
la petite fille
vint à surprendre cette longue extase.
Car tout en bas d’une haute pile,
de boîtes, de cubes et de trophées,
numéro sept, le vieux carnet,
numéro sept, avait trouvé.
"Maman, maman, regarde ! Un grimoire ! Un livre pour la mémoire ..."
Type de document : chants des griots
Auteur fictif : Griotte
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun