la forme des halles

La forme des Halles est indéfinissable !

Je les pense en surface comme une espèce de rectangle :

[ longueur ]
Depuis la bourse jusqu’à Sébastopol [ en passant par Saint-Denis et la Grande Truanderie ]

[ largeur ]
Depuis Rivoli jusqu’à Montorgueil [ en passant par les Lombards et Etienne Marcel ].

Je les sens en relief comme une espèce de cube :

[ profondeur ]
Depuis la terrasse culturelle [avec conservatoire, auditorium, bibliothèque et musée] jusqu’au dernier sous-sol de la dernière sous-galerie [ métro ligne 14? ].

Les différents niveaux des Halles s’étendent sur des aires de configuration et de superficie différentes qui ne se superposent pas avec exactitude.

Il en résulte un lieu sans régularité [ baroque ], à là fois intérieur et extérieur, une topographie troglodyte et montagnarde, un Objet Fixe Non-Identifié [ofni].


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

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tout reste à nommer

Finalement, je ne sais rien. Tout reste à nommer.

Toutes les nuances, les subtilités.
   L'homme que j'aime n'est pas l'homme que j'attends.
   Le chant que j'imagine n'est pas celui que je clame.
   Mes pieds qui marchent ne sont pas ceux qu'on attachait dans mon lit.
   Mes yeux qui regardent ne sont pas ceux qui restent secs quand j'ai mal.
   Ma bouche qui embrasse n'est pas celle qui dit.
   La Seine en crue n'est pas la Seine sous la pluie.

Il faudrait un mot pour chaque état de chaque détail de chaque chose à chaque instant. Il faudrait une mémoire totale. Il faudrait un vocabulaire inépuisable. Il faudrait un langage qui s'invente encore et tout le temps, pour toutes les perceptions, pour toutes les perspectives.


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Loula-Ludivine

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : 1

Textes satellites : aucun

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