chez leonard

Chez Léonard. café - brasserie capt’N nemo ambiance.

Aux toilettes : chasses d’eau-leviers très phalliques ; poignées-manivelles.

Dans la salle :
Tables renaissance ; dessins techniques style Vinci ; lampes de bateau ; objet volant pré-historico-futuriste ; chaises jansénistes et fauteuils de cuir crevassé ; La Joconde à toutes les sauces : en obèse, en princesse turque, en remix/collage (c’est fou c’que j’lui ressemble ! même les poches sous les petits yeux et surtout le menton ; le 1er à l’avoir remarqué c’était mon voisin quand j’avais 6-7 ans) ; tiens ! Des rideaux rouille allure théâtre sauf qu’au théâtre ils sont vermeils ; tables hautes, tables basses ; abat-jour au chapeau très Bogart qui tombe sur le côté ; tv info sports ( pourquoi ? why ?)

Autres détails :
Café ok ; zique Saint Germain (divin) ; tb pour travailler et pour papoter, pour manger je sais pas j’ai pas essayé et de toutes les façons je suis pas une référence puisque je suis végétarienne.


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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contamination par l'image

Dans un faisceau de lumière, mon chat blanc. Gracieux. Fier et digne. Hautain. Beau si beau. C'est la nuit.

Premier réflexe : abréger l'instant. Rendre plus court encore cette impermanence qui doit cesser.

Et puis non ! Si j'étais au cinéma ou devant un écran, je me serais délectée de ce plan très long. Mais là, chez moi, je voudrais zapper ! Comme si la beauté avait maintenant besoin du filtre de la caméra. De cette captation qui en assure la permanence. L'éternité.

Ne puis-je déjà plus jouir du réel ?

Suis-je contaminée par l'image ?
Mon intérêt n'est-il plus suscité que par la retransmission ?


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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