le royaume d'Esméralda

La Cour des miracles, bien sûr, c’est le royaume d’Esméralda l’égyptienne, la dompteuse de l’extrême, la danseuse de la mort, la sauveuse de poète, la malheureuse, la mal aimée, assassinée pour la vérité de ses désirs, une grande dame.

C’est Angélique aussi, nommée la merveilleuse, marquise des mendiants et des voleurs, voyageuse des fonds de cales, qui perd encore et sans cesse tout ce qu’elle a conquis, Robert Hossein et l’alchimie, son palais et sa famille.

Terrible association entre un mythe total et un fantasme kitch : il est tant de référents dans notre imaginaire !

Aujourd’hui, j’aurais situé "la Cour des Miracles" quelque part dans le 18ème, vers "la goutte d’or" : les deux noms ont l’air d’être en filiation directe, vous ne trouvez pas ?

Et pourtant, non. La Cour des Miracles se nichait à proximité des Halles. Bien sûr ! Quel autre territoire aurait pu davantage tenter les brigands et les voyous ? Elle s’abritait au pied de la muraille de Charles V, entre la rue de Damiette et la rue des Forges.

Détruite en 1667 sur ordre du lieutenant de police La Reynie, elle s’est reconstituée au 18ème siècle.

Véritable cour, elle avait un roi - le roi des thunes, le coësre - et des délictueux officiers aux noms délicieux : archi-suppôts de l’argot, cagoux, coquillarts, courteaux de boutanche, calots, capons, francsmitoux, malingreux et autres marcandiers.

On dit qu'elle existe toujours, de l'autre côté …


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

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définition xenopan & composés

XENOPAN adj. créé par Mathurin Gaulthier en 1767 dans son traité humaniste Xenopanie à partir des composés grecs pan, "tout", et xeno, "hôte" dans le sens d’ "étranger".

Signifie "alliant les perspectives et savoirs de toutes les cultures sans hiérarchie de valeur". Se distingue de la notion d’internationalité, qui concerne les relations entre les nations, et renvoie à la "cohabitation des particularismes culturels et cognitifs."

XENOPANIE n.f. (1767, Manuscrits de Talloires) Souveraineté culturelle pannationale fondée sur le rassemblement des arts et savoirs des peuples du monde sans hiérarchie de valeur ainsi que sur la connaissance et le respect du Xenopan Intellect.


Type de document : encyclopédie du XIU

Auteur fictif : Anonyme

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

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